Vache normande mise à l'honneur au Salon de l'agriculture
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Oreillette, vache égérie de la 60e édition du Salon international de l’agriculture du 24 février au 3 mars 2024

Chaque année, le Salon international de l’agriculture (SIA) accueille sa vedette ! Mais comment sont choisies ces bêtes de concours et par qui ?

La famille Foucault, installée dans l’Orne, est l’heureuse propriétaire d’Oreillette que vous pourrez voir dans sa stalle au pavillon 1 de la Porte de Versailles. Grâce à Oreillette, c’est toute la race des vaches normandes qui va être mise à l’honneur au Salon de l’agriculture. 

 Valérie Le Roy, directrice du SIA, explique le processus de sélection des égéries.

Des livres pour enfants aux films et aux publicités, la vache est un personnage récurrent de la culture française. Et pour cause : ce paisible bovin représente une part importante du paysage et suscite la sympathie du public.

“La vache est un véritable symbole. Lors des enquêtes menées auprès des visiteurs, nous avons constaté que cet animal représentait l’ensemble du salon”, explique Valérie Le Roy.

C’est pourquoi, depuis 2011, cette créature est la mascotte de la plus grande ferme de France. Affiches, billets d’entrée, réseaux sociaux, presse… La photo de l’égérie est présente sur tous les supports.

Si la vache bénéficie d’une grande médiatisation, cette stratégie visuelle a plusieurs objectifs. “Ce qui nous intéresse, c’est de promouvoir une race, mais aussi les femmes et les hommes qui y sont liés, les produits qu’elle produit et le territoire dans lequel elle vit”.

Devenir égérie ne se fait pas du jour au lendemain ! Les races qui souhaitent postuler doivent envoyer leur candidature avant l’ouverture de l’édition précédente.

La décision finale est prise en mai : le jury se réunit au grand complet. Il est composé de Valérie Le Roy, directrice du SIA, de Jean-Luc Poulain, agriculteur, président du Centre national des expositions et des concours agricoles (Ceneca) ainsi que président du SIA, des représentants d’organismes de sélection de race et du représentant du comité d’élevage du SIA, ainsi qu’un éleveur.

“Nous veillons à respecter l’alternance entre les races à viande et les races laitières. Cette année, c’est une Normande, tandis qu’Ovalie représentait la filière des races à viande lors de l’édition précédente.”

En juin, les organismes de sélection sont informés de la sélection de leur race. Le choix de la vache la plus représentative génétiquement est effectué par l’organisme de sélection, mais ce n’est pas le seul critère pris en compte. Un critère majeur pour désigner la grande gagnante est la disponibilité de son éleveur. En effet, être l’éleveur de l’égérie du SIA nécessite un investissement important. “C’est une aventure médiatique ! L’éleveur doit consacrer en moyenne deux jours par semaine aux sollicitations des médias à partir du mois de décembre”. Et la fréquence augmente jusqu’au salon : les journalistes sont de plus en plus intéressés par les portraits de la plus belle vache de France du moment. Des sessions de média training sont organisées pour préparer l’éleveur à cet exercice.

Le président de la race choisit la vache au plus tard début juillet et les photos officielles sont prises pendant l’été afin de présenter la vache dans son environnement naturel. Le nom et la photo de l’égérie ne sont dévoilés qu’à la mi-novembre, lors de l’ouverture officielle du site du Salon international de l’agriculture.

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