|

Liberté pour Boualem Sansal : l’Occitanie refuse le silence

Auteur franco-algérien, Boualem Sansal est emprisonné en Algérie depuis novembre 2024. Il est aujourd’hui condamné à de la prison ferme. Un verdict inacceptable et profondément inquiétant pour l’Occitanie qui appelle à sa libération.

Partager sur X- Nouvelle fenêtrePartager sur Facebook- Nouvelle fenêtreImprimer

16 novembre 2024 : Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, est arrêté à l’aéroport d’Alger pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». En cause : des propos tenus dans le journal d’extrême-droite français Frontières, où il évoque l’appartenance de l’ouest algérien au Maroc. Cette arrestation a ravivé les tensions existantes entre la France et l’Algérie, déjà exacerbées par la reconnaissance par Paris en juillet 2024 de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Parmi les nombreuses voix qui se sont insurgées contre cette arrestation, Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, a tout de suite dénoncé «  une atteinte grave à la liberté de conscience et d’expression  ».

Une proposition de résolution européenne pour sa libération immédiate et inconditionnelle a été examinée début mars, proposition sur laquelle certains députés se sont abstenus. «  On n’a pas le droit de répondre « oui, mais » à l’exigence de sa libération  » s’est-elle indignée. « Le « oui, mais » prépare des capitulations et des renoncements à nos valeurs qui ne sont pourtant pas négociables. Le « oui, mais » a justifié les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo. Le « oui, mais », c’est chercher des excuses à l’inexcusable. C’est ouvrir la porte à l’obscurantisme et la fermer à la liberté. » a ajouté Carole Delga.

Boualem Sansal, connu pour ses livres et ses articles engagés – notamment contre les dangers de l’islamisme, a été condamné par la justice algérienne en première instance le 27 mars à une peine de cinq ans de prison ferme. Une « nouvelle infamie » pour la Présidente de Région, qui réaffirme son soutien à l’auteur franco-algérien et appelle les diplomaties française et algérienne à agir conjointement pour obtenir sa libération.

Quand on croit aux valeurs de la démocratie, quand on prétend défendre la liberté d’expression, il n’existe qu’une seule réponse : Boualem Sansal doit être libéré.

Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie

Partagez l'article

Publications similaires