Jean D'Ormesson auteur d'un quarantaine d'ouvrages
|

Les Lundis en Lecture par le Théâtre du Griot Blanc

Jean d’Ormesson célébré à Auch

Le Théâtre du Griot Blanc poursuit son cycle « Les Lundis en Lecture » avec une œuvre empreinte de gratitude et de lumière : C’était bien de Jean d’Ormesson.

Dans ce texte, l’écrivain fait ses adieux reconnaissants à la vie, livrant un bilan à la fois allègre et profond de ce qu’il a été et de ce qu’il a vécu. Une méditation joyeuse et élégante sur l’existence, portée par la plume d’un académicien qui a su séduire des générations de lecteurs.

Rendez-vous au Centre Cuzin à Auch, le lundi 15 décembre, à 17 h 30

Entrée : 5 €

Contact : 06 84 20 33 20

Cette lecture promet un moment de partage et d’émotion, où la littérature se fait voix et mémoire. Une belle occasion de redécouvrir Jean d’Ormesson dans l’intimité de ses mots, et de prolonger l’esprit des Lundis en Lecture au cœur d’Auch.

Après avoir fait place, ce début de saison, au théâtre, à la correspondance d’une écrivaine, et avoir illustré la dimension vitale de la mer (attentifs à la préoccupation écologique contemporaine) le moment était venu de faire place aussi à la littérature de notre époque.
Ce sera cette fois sous la forme d’un essai. C’est en réalisant que 2025 était l’année du centenaire de
la naissance de Jean d’Ormesson que nous avons eu envie de retenir cet auteur si particulier comme écrivain et comme personne, et de lui rendre hommage. Beaucoup de nous en avaient une bonne image et revenaient à l’occasion avec plaisir et même avec gourmandise à telle de ses œuvres ou à tel de ses entretiens. Porté par le succès dans les médias de la diffusion de ses œuvres, comme Au plaisir de Dieu par exemple, et par la promotion de sa personnalité pétillante dans des émissions comme Apostrophes, il était devenu populaire auprès d’un public relativement large.
Nous avons choisi de lire de lui un ouvrage qui n’est pas son dernier écrit, mais qu’il présente comme ses adieux à la vie et à son lecteur. Il y mène avec beaucoup d’humour, à sa manière très vivante, une
réflexion approfondie, nourrie de toute sa culture, de ce qu’il a été et de ce qu’a été son existence, et en même temps de ce qu’a été son époque. Tout cela sans jamais « rien qui pèse ou qui pose ».
Il s’y dévoile avec beaucoup de lucidité, de modestie, de désir de cerner la vérité et de partager. Il y détaille ce qu’il a eu et ce qu’il n’a pas eu, même s’il est conscient d’avoir eu beaucoup. Il y fait ressortir ce qui nous le rend attachant et qui a été un trait important de son comportement : comblé par sa naissance même de chances et de privilèges, au risque d’en être étouffé, il s’est appliqué à se rattacher à l’ensemble des êtres humains, qu’il ressentait comme ses égaux, car il avait « le goût des autres » et une conscience aiguë de la conditionhumaine . Non sans courage, alors que ce n’était pas littérairement dans l’air du temps, il redit son amour de la vie et sa quête du bonheur, et y exprime aussi son acceptation voire son attente de la mort. Son « c’était bien » final a quelque chose de réconfortant ».

Geneviève Bigeure
Partagez l'article

Publications similaires