Auch : Ciné Rétro
Les reprises estivales font la part belle au cinéma américain mais n’oublient pas le patrimoine français avec, notamment, le monumental Napoléon d’Abel Gance.
SEMAINE DU 10 JUILLET
ROBOCOP
De Paul Verhoeven. Etats-Unis/1987/1h43. Avec Peter Weller, Nancy Allen, Dan O’Herlihy. Int -12 ans
Pour son 1er film à Hollywwod, Paul Verhoeven (Starship Troopers, Basic Instinct) pirate le cinéma d’action et livre, sous les apparences d’une série B, une œuvre éminemment subsersive. Son film dénonce la violence du capitalisme et des médias, tout en questionnant les fondements de notre humanité. Un film qui n’a (presque) pas pris une ride, tant sur la forme que dans le propos.
SEMAINE DU 24 JUILLET
PARIS TEXAS
De Wim Wenders. Etats-Unis/1984/2h28. Avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Hunter Carson.
Les paysages désertiques, les riffs de Ry Cooder, le pull angora de Nastassja Kinski… Devenu instantanément iconique, le film de Wim Wenders (Les Ailes du désir, Perfect Days) a autant séduit le public que la critique, remportant la Palme d’or au Festival de Cannes. Mais au-delà de son importance dans l’histoire du cinéma, le film reste avant tout une œuvre sublime et inspirée qui n’a rien perdu de sa force 40 ans après sa sortie.
SEMAINE DU 31 JUILLET
COLLATERAL
De Michael Mann. Etats-Unis/2004/2h. Avec Tom Cruise, Jamie Foxx, Jada Pinkett Smith. Avertissement
En spécialiste du thriller (Heat, Miami Vice), Michael Mann orchestre cette virée nocturne avec une précision chirurgicale. Aussi à l’aise dans les moments d’attente que dans les brusques accès de violence, il livre ici son film le plus épuré.
SEMAINES DES 7 & 14 AOÛT
TOPAZE
De Marcel Pagnol. France/1950/2h22. Avec Fernandel, Marcel Vallée, Jacqueline Pagnol.
Adapté d’un succès théâtral de son auteur, le film est un véritable pamphlet qui dénonce l’hypocrisie des puissants. La subversion est telle qu’il subira les foudres du comité de censure de l’époque. Dans la bouche de Fernandel, les dialogues ciselés de Pagnol font merveille. Un des grands classiques du réalisateur, avec un thème plus que jamais d’actualité : le pouvoir de l’argent.
SEMAINES DES 7 & 14 AOÛT
NAPOLEON (Parties 1 & 2)
D’Abel Gance. France/1927/3h40 & 3h20. Avec Albert Dieudonné, Vladimir Roudenko, Gina Manès.
Monumental par son ampleur et sa durée, le film d’Abel Gance suit la jeunesse du futur empereur, puis son ascension jusqu’à la campagne d’Italie. 16 années de travail ont été nécessaires pour restaurer le film dans la version la plus proche de celle voulue par son auteur.
SEMAINE DU 21 AOÛT
EXISTENZ
De David Cronenberg. Etats-Unis/1999/1h36. Avec Jude Law, Jennifer Jason Leigh, Ian Holm. Int -12 ans
Moins trash que Crash, plus ludique que La Mouche, le film n’en porte pas moins la griffe de Cronenberg. Prolongeant ses obsessions sur la mutation des corps et les machines organiques, le cinéaste canadien nous offre une fable sur la virtualité du monde moderne qui, avec 25 ans d’avance, s’avère d’une remarquable actualité.
SEMAINE DU 28 AOÛT
OLD BOY
De Park Chan-Wook. Corée-du-Sud/2003/1h59. Avec Min-sik Choi, Yoo Ji-tae, Kang Hye-Jeong. Int -16 ans
Le 5ème film du cinéaste coréen (Lady Vengeance, Mademoiselle) a fait l’effet d’une bombe à sa sortie. 20 ans après, il séduit toujours autant par la virtuosité de sa mise en scène et la pertinence de sa représentation de la violence. Entre plan-séquence d’anthologie et final sidérant, Old Boy marque un jalon dans l’histoire du film de genre en particulier et du cinéma en général.