“Mon bilan prévention” : un nouveau rendez-vous aux âges clés de la vie
Depuis juin 2024, un bilan de santé appelé « Mon bilan prévention », pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, est proposé à 4 moments de la vie : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans. Objectif ? Que chacun devienne acteur de sa santé.
Près de 21 millions de personnes sont concernées par le nouveau dispositif « Mon bilan prévention ». Mis en place en juin 2024, il est proposé à 4 périodes clés, chacune priorisant des enjeux particuliers.
• 18-25 ans pour repérer les addictions et les problématiques de santé mentale.
• 45-50 ans pour faire le point sur les dépistages organisés (cancer du sein, cancer colorectal) et le risque cardiovasculaire.
• 60-65 ans pour cibler les maladies chroniques et prévenir la perte d’autonomie.
• 70-75 ans, en plus des maladies chroniques, pour repérer les risques d’isolement et de dépendance.
Qui réalise ce bilan prévention ?
Ce bilan d’une quarantaine de minutes est réalisé par un professionnel de santé : médecin généraliste, infirmier, pharmacien ou sage-femme pour les femmes. Il fera le point sur votre alimentation, votre sommeil, votre activité physique, votre santé mentale, votre santé sexuelle, votre consommation de tabac et d’alcool… Au terme de l’entretien, un plan personnalisé de prévention, avec des actions concrètes à mettre en place, vous est remis.
En amont de ce rendez-vous, vous pouvez remplir un questionnaire sur vos habitudes de vie et votre santé. Vous pouvez le faire sur Mon espace santé ou le télécharger sur le site ameli.fr. En cas de difficulté, vous pouvez le remplir le jour même avec le professionnel de santé.
Combien ça coûte ?
Il est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans avance de frais. Un seul bilan de prévention est possible par tranche d’âge. Les personnes concernées reçoivent une invitation de l’Assurance maladie mais elle n’est pas nécessaire pour prendre rendez-vous (bien préciser au professionnel de santé que c’est un bilan prévention car il dure plus longtemps qu’une consultation classique).
Pourquoi faire ce bilan ?
Ce nouveau bilan prévention est l’occasion de faire le point sur ses habitudes de vie, la vaccination ou bien encore les dépistages, autant de points que vous n’avez pas toujours le temps d’aborder lors d’une consultation classique. Avec pour objectif : devenir acteur de sa santé.
« Ce bilan est une vraie démarche. C’est se poser et se dire, par exemple, aujourd’hui, j’ai 45 ans, qu’est-ce que je peux faire pour ma santé ? J’ai un capital santé qui diminue au fil du temps, c’est un fait. Mais qu’est-ce que je peux faire pour limiter les maladies ? Le but, ce n’est pas l’espérance de vie mais l’espérance de vie en bonne santé. À la suite de ce bilan, de nouvelles habitudes pourraient être prises. Plus on participera à ces démarches de prévention, plus on gagnera d’années de vie en bonne santé. Toutes les opportunités sont bonnes pour tenter de modifier un comportement et c’est la répétition qui fait l’efficacité d’une mesure. Tout s’apprend, les comportements de prévention aussi », précise le Dr Catherine Grenier directrice des assurés de l’Assurance maladie.
Et ces comportements favorables à la santé (alimentation équilibrée, activité physique…) peuvent modifier le cours des choses. « Vous avez un père et un grand-père diabétiques, ce n’est pas inéluctable de l’être également. Vous pouvez changer des choses dans votre comportement pour que le diabète ne survienne pas ou le plus tard possible. Il y a des choses à faire. En marchant 30 minutes par jour, vous gagnez sur le risque psychique, sur le risque de cancer, sur le risque cardiovasculaire… En plus, ça peut être agréable. Plus on agit tôt, plus on fait prendre conscience à une personne qu’elle peut être acteur de sa santé, et pas simplement quand elle sera malade », rappelle le Dr Catherine Grenier.
Quelle différence entre ces nouveaux bilans de santé et les examens de prévention en santé (EPS) pris en charge par l’Assurance maladie ?
« L’examen de prévention en santé réalisé dans les centres d’examen de santé et Mon bilan de prévention ont la même finalité : faire rentrer la prévention dans le quotidien des Français en repérant les facteurs de risque, en dépistant des pathologies qui ne sont pas connues par la personne et en faisant le point sur les habitudes de vie. Mais le public visé est différent, l’EPS s’adresse préférentiellement aux personnes éloignées du système de soins.
Lors de cet examen qui dure plus longtemps que le bilan prévention, un point sur les droits de la personne en matière de santé peut être réalisé ainsi qu’un examen clinique et certains examens complémentaires en fonction des besoins », explique le Dr Catherine Grenier, directrice des assurés à l’Assurance maladie. Actuellement, 300 000 personnes bénéficient de l’examen prévention de santé en France.