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“La Révolte” mise en scène par Gilles Bouillon

La Révolte mise en scène par Gilles Bouillon est en pleine tournée estivale dans le Gers ! Cette pièce percutante d’Auguste Villiers de l’Isle-Adam, portée par Nine de Montal et Mathias Maréchal, dénonce avec force l’oppression des femmes dans une société bourgeoise rigide et hypocrite.

Dates et lieux des représentations à 21h :

  • 2 août – Saint-Clar – Place de l’Église
  • 6 août – Mas-d’Auvignon – Salle des fêtes
  • 8 août – La Romieu – Sur les Promenades
  • 10 août – Marsolan – Place du village
  • 12 août – Auch – Jardin Ortholan
  • 13 août – Lectoure – École Bladé

Dans une époque où les voix féminines s’élèvent pour redéfinir leur place dans la société, La Révolte de Villiers de l’Isle Adam revient en force sur scène, portée par une mise en scène audacieuse et actuelle de Gilles Bouillon. Avec Nine de Montal et Mathias Maréchal en tête d’affiche, cette pièce s’impose comme un cri de liberté, un souffle de vie contre l’étouffement bourgeois.

Une œuvre intemporelle en 2025

Alors que les révoltes contemporaines adoptent d’autres formes, La Révolte retrouve une pertinence brûlante. Loin de la simple fugue sentimentale, Élisabeth incarne une rupture idéologique. Femme de devoir, elle choisit de ne plus rien devoir — ni à son mari, ni à une société corsetée par les dogmes patriarcaux et capitalistes.

Une mise en scène entre distance historique et résonance actuelle

Le choix de ne pas transposer visuellement la pièce à notre époque contemporaine, mais de styliser les lieux dans un style inspiré du peintre Félix Vallotton, donne à la représentation une épure saisissante. Noir, blanc, rouge… des intérieurs qui brûlent sous leur glace.

La scénographie évite le piège de la reconstitution pour mettre en lumière la tension, l’étrangeté, et surtout l’intensité de cette parole féminine libérée.

Une prise de parole éclatante et un réquisitoire percutant

Élisabeth prend la parole. Une parole qui explose après des années d’oppression silencieuse. Son mari, Félix, figure d’un système dépassé, ne peut que écouter — sans comprendre. Le contraste entre son aveuglement et la lucidité poignante d’Élisabeth fait de La Révolte une pièce à la fois théâtrale et politique, entre comédie acide et tragédie intime.

« Je veux vivre ! Vous ne comprenez pas cela, vous, qu’on puisse raisonnablement vouloir vivre ? »

Une actualité criante sous le vernis historique

Dans une ère post-#MeToo, la pièce résonne comme un écho d’avant-garde. Villiers de l’Isle Adam, en 1870 déjà, pointait la servitude féminine, la force du conditionnement social et le poids de la morale bourgeoise. Aujourd’hui, ses mots viennent interroger : le geste d’Élisabeth serait-il enfin entendu ?

Remerciements & collaborations

Une reconnaissance toute particulière à Bernard Pico, Patrick André, Alex Costantino, le Groupe Ceylon, l’Adda du Gers, Ada Agen Location et Julien Dubuc, dont le soutien artistique et logistique a permis à cette révolte théâtrale de s’incarner sur scène.

La Révolte n’est pas juste une pièce : c’est un miroir tendu à notre société, un rappel que parfois, c’est dans les nuages que l’on respire le mieux.

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