Mobilisation contre les violences faites aux femmes
Dans le centre commercial Leclerc d’Auch, la préfecture a organisé une action de sensibilisation aux violences intrafamiliales le mercredi 28 février dans l’après-midi. Julie David, la directrice de cabinet du préfet, était présente avec Nicole Pasqualini, qui est chargée des Droits des femmes à la préfecture, Philippe Mesnard, qui est délégué à la Cohésion Police – Population et Hélène Revel, brigadière du Pôle prévention au département de la Police nationale. Il y avait également Hervé Lacoste, qui est le directeur du centre Leclerc et a collaboré à l’organisation de cette opération.
Des prospectus, des autocollants et des numéros d’urgence ont été distribués tout au long de l’après-midi et apposés sur les caisses du magasin, sur les vitrines des commerces, partout où cela était possible. Des codes QR scannables permettent d’établir immédiatement un lien avec les forces de l’ordre.
Un violentomètre géant a été érigé dans le hall du magasin. Cet outil permet de « mesurer » si une relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. Les 23 questions qu’il pose vous permettront de déterminer si votre relation est saine ou si au contraire elle est violente.
En France, les violences faites aux femmes sont toujours en augmentation, malgré les mesures nouvelles et les moyens en hausse. En 2022, 244 300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l’ordre, soit une hausse de 15 % par rapport à 2021. Cette tendance est proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019. On dénombre également 118 féminicides en 2022, soit quatre de moins qu’en 2021.
Le Gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre ces violences :
La loi Schiappa a créé une infraction d’outrage sexiste, afin de réprimer le harcèlement de rue. Elle a également permis de sanctionner l’utilisation de la drogue du violeur.
L’instauration des bracelets anti-rapprochement permet au juge aux affaires familiales de prononcer une interdiction de rapprochement du conjoint violent, garantie par le port d’un bracelet. Dès le dépôt de plainte, les armes blanches et les armes à feu sont saisies et l’accompagnement des enfants est organisé.
Cependant, malgré ces efforts, la lutte contre les violences faites aux femmes reste un chemin de longue haleine. Il est essentiel de continuer à sensibiliser, protéger les victimes et à prendre en charge les auteurs de violences.
Dans le Gers, au premier semestre 2023, près de 400 victimes de violences conjugales ont été recensées et près de 700 en fin d’année 2023. Face à des « chiffres inacceptables », un vaste plan de lutte contre ce fléau est déployé dans le Gers.