Budget participatif : Auch ‘AMP Citoyens, un projet local, qui plante les premières graines d’une démocratie alimentaire
Le budget participatif est un dispositif de démocratie participative par lequel une collectivité territoriale décide d’allouer une partie de son budget d’investissement dans des projets d’intérêt général proposés, élaborés et votés par les citoyens. En d’autres termes, les élus délèguent une partie de leur pouvoir de décision aux citoyens.
Avec le budget participatif, ce sont les citoyens qui proposent leurs idées et décident celles qui seront réalisées par le vote. Le principe du budget participatif peut être résumé ainsi : “Vous, citoyens décidez. Nous, collectivité réalisons.”.
Il est important de noter que les projets proposés doivent être d’intérêt général, d’investissement et réalisables ou finançables par la collectivité.
Cette 3ème édition est axée sur la thématique des transitions (solidarité, écologie, environnement, numérique, alimentation durable, société, citoyenneté, économie circulaire) pour financer des projets d’investissement. Le dépôt d’idées se déroule du 6 novembre au 31 janvier 2024.
Le budget total pour cette édition est d’1 million d’euros. Les idées déposées doivent bénéficier au Gers et aux Gersois, être d’intérêt collectif, localisées dans le Gers, et les travaux qui seront réalisés dans un espace ou un bâtiment public, doivent transformer la vocation initiale du lieu permettant leur accessibilité à tous. De plus, le montant alloué pour un projet dans le cadre du BPG #3 ne doit pas dépasser les 20 000 €.
Parmi tous les projets proposés sur le budget participatif Auch ‘Amp Citoyens trouve des solutions pour nourrir la population avec des produits locaux et biologiques, créant ainsi des centaines d’emplois et réduisant de manière significative l’empreinte carbone de l’agglomération.
Présentation d’ Auch’ AMP Citoyens !
Projet porté par Marie-Pierre Desbons et l’association Partaj, Auch’ Amp Citoyens est un projet local à Auch, qui vise à donner du sens et du goût à notre alimentation et à planter les premières graines d’une démocratie alimentaire.
Dans un département aussi agricole que le Gers, moins de 10% de notre alimentation est issue de productions locales. Sur le territoire du Grand Auch en particulier, nous avons la capacité d’inverser cette tendance puisque 20% de la surface agricole du territoire suffirait à nourrir l’ensemble de sa population avec des produits locaux et biologiques, créant ainsi des centaines d’emplois et réduisant de manière significative l’empreinte carbone de l’agglomération.
Et c’est bien notre ambition : permettre à tous d’accéder à une alimentation saine, durable et de qualité issue des productions locales.
Cet objectif reposera sur 4 actions fortes :
Soutenir les producteurs dans leurs travaux aux champs en organisant des chantiers agricoles participatifs et citoyens.
Prêter main-forte aux associations de circuit-court existantes par un appui à leur communication et par la recherche de financements solidaires à destination d’achats de denrées pour les publics les plus défavorisés.
Organiser trimestriellement des banquets locaux et de saison, ainsi que des ateliers de sensibilisation à une alimentation saine et durable, ouverts à tous, mêlant pédagogie, convivialité et partage.
A quels enjeux répond le projet ?
Au-delà des impacts environnementaux positifs engendrés par la priorité donnée à un système alimentaire local du « champ à l’assiette », l’accès à une alimentation de qualité issue de productions locales est un levier puissant de richesse et de préservation d’un territoire au bénéfice direct de ses habitants.
Un des premiers enjeux est démocratique. Choisir collectivement ce que l’on veut manger et comment on veut le produire, dans le sens de l’intérêt général, c’est replacer l’alimentation au cœur de nos choix, et d’une certaine manière, de notre liberté.
Produire localement, c’est aussi contribuer fortement à notre sécurité alimentaire, enjeu dont nous mesurons l’importance lorsque des événements extérieurs viennent perturber le système agricole mondial dont nous dépendons trop.
Regrouper au sein de la première épicerie coopérative et citoyenne auscitaine tous ces acteurs et consommateurs, en proposant des productions locales accessibles à tous – véritable lieu de transition écologique et d’échanges culturels.
S’il faut manger pour vivre, il est encore mieux de bien manger pour bien vivre.
Quel est le public ciblé ?
Tous les habitants et les agriculteurs du Grand Auch sont concernés. Cette mise en réseau fondée sur le partage et l’équité pourra bénéficier en priorité aux personnes les plus précaires économiquement, par des mécanismes de solidarité à l’achat des produits.
Présentation de l’équipe du projet
Cette initiative citoyenne regroupe un premier noyau d’habitants, de producteurs locaux et d’associations situés sur le territoire du Grand Auch.
Quelles sont les principales étapes prévues et quelles sont les échéances pour la réalisation ?
Des liens existent déjà entre agriculteurs et consommateurs par l’intermédiaire de 2 associations bénévoles de commande et de distribution de paniers. Ce fonctionnement sera renforcé par une communication accrue et des appels réguliers au bénévolat.
Les premières actions rapidement réalisables pour élargir cette consommation locale à la population la plus large consistent également à la sensibiliser et à l’intégrer à cette organisation. Des ateliers, animés par des spécialistes de l’alimentation et par des agriculteurs, ainsi que les banquets saisonniers seront organisés dès le début de l’année 2024.
Dans un second temps, les personnes les plus engagées pourront participer aux chantiers agricoles chez les agriculteurs partenaires. Ce volet est une des clés de réussite et de pérennité d’un système alimentaire local. Globalement, notre société s’est éloignée de la nature et de l’agriculture, générant les nuisances que nous subissons aujourd’hui. Recréer ce lien permettra une compréhension, une cohésion et une coopération beaucoup plus évidentes et systématiques entre producteurs et consommateurs, tous liés par les mêmes objectifs, et des bénéfices partagés.
Enfin, cet ensemble doit être identifié dans un local permettant la commercialisation des produits fermiers et l’appropriation de cette culture du vivant. Sur le modèle des épiceries coopératives et citoyennes où chacun donne un peu de son temps, nous créerons un tiers-lieu mêlant alimentation saine durable, cantine solidaire, culture et lien social.
Quel est le coût total estimé du projet ?
3300 €
Listez les dépenses nécessaires pour la réalisation du projet
Animations de 8 ateliers de sensibilisation et de bonnes pratiques alimentaires : 4 000 €
Organisation de 4 banquets de saison (minimum de 100 personnes par banquet) : 2 000 €
Chantiers agricoles participatifs (auprès de 10 fermes locales) : 5 000 €
Outils de promotion et de communication : 4 000 €
Loyer annuel du local : 18 000 €
Montant estimatif demandé à la Région
15000
Liens Facebook, Instagram, LinkedIn ou site web de contenus qui présentent le projet.