Couple : différences de revenus et risque de rupture

Une recherche menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) met en lumière les risques accrus de séparation au sein des couples lorsque des disparités de revenus sont présentes.

Selon cette étude, le risque de rupture augmente lorsque la femme perçoit des revenus supérieurs à ceux de son partenaire. Il a été observé que le risque de séparation peut être supérieur de 11 à 40 % par rapport à d’autres couples lorsque le revenu de la femme dépasse 55 % du revenu total du ménage. Ce constat émane d’une étude publiée par l’Ined en octobre 2024.

S’appuyant sur les données de l’Échantillon démographique permanent (EDP), cette enquête révèle, pour la première fois en France, le lien entre les différences de revenus et le risque de rupture. En 2017, un quart des couples en âge de travailler se trouvait dans une situation où la femme avait un revenu plus élevé que celui de son partenaire. Un risque de séparation variable selon le type d’union Ce risque est présent dans tous les types d’union, qu’il s’agisse de mariage, de Pacs ou de cohabitation.

Cependant, l’étude souligne que la stabilité du couple est renforcée lorsque : l’homme, dans un couple marié, est considéré comme “le principal soutien financier” ; dans une union libre, il existe un “partage relativement équitable des revenus”. Pour les couples “pacsés”, l’association entre les écarts de revenus et le risque de séparation est moins prononcée. Un risque qui touche également les jeunes couples Le risque accru de rupture lorsque la femme gagne plus que son partenaire concerne tous les âges des personnes en couple.

Les jeunes couples sont ainsi affectés de la même manière que les couples plus âgés. Néanmoins, l’étude souligne que la jeune génération a été élevée “avec des normes de genre plus égalitaires” que celles des générations précédentes. Selon les résultats de l’étude, les couples qui ne correspondent pas au “modèle” rencontreraient davantage de “difficultés conjugales”.